Créer un calendrier éditorial adapté à votre entreprise
Le calendrier éditorial est un outil essentiel à la réussite de votre stratégie de contenu.
Il vous permet d’organiser, planifier, budgéter et suivre l’avancée de votre production éditoriale de contenus web.
Comme tout outil, il est important de bien l’utiliser et d’en connaître les forces et faiblesses.
Découvrez comment adapter le calendrier éditorial dans votre entreprise.
L’une des clefs de la réussite en marketing de contenu est la régularité.
Que ce soit sur votre blog, dans votre newsletter ou sur les réseaux sociaux, publier régulièrement du contenu de qualité maximise vos chances de succès, et vous fait gagner en expérience.
Pour maintenir cette régularité dans le temps, il y a deux écoles :
- celle qui fonctionne à l’inspiration,
- celle qui planifie autant que possible.
Le problème avec l’inspiration, c’est qu’elle est de qualité variable et vous oblige à agir dans la précipitation.
En planifiant vos contenus dans un calendrier éditorial, vous gagnez en sérénité, en visibilité et en maîtrise de votre budget. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, vous gagnez aussi en créativité.
Sommaire
Qu’est-ce qu’un calendrier de contenu et quelle est son utilité ?
Un calendrier de contenu (autre nom du calendrier éditorial) est un outil de planification de vos contenus web, sur plusieurs semaines ou mois.
Il est généralement présenté sous forme de tableau et peut être plus ou moins complexe, selon la stratégie.
Il vous permet d’organiser vos échéances et de planifier les ressources.
Très concrètement, le planning éditorial vous aide à :
Organiser votre production de contenu
C’est l’objectif premier.
Comme son nom le laisse supposer, le calendrier éditorial vous aide à organiser dans le temps les contenus à créer.
Cette planification dépend de votre stratégie de production de contenu.
Par exemple : vous avez déterminé que pour atteindre vos objectifs, vous devez publier :
- 2 articles de blogs par mois,
- 1 newsletter mensuelle,
- et 1 article par semaine sur LinkedIn.
Vous allez donc positionner dans votre planning ces différentes publications, ainsi que les principaux temps forts de votre activité :
- journées mondiales pertinentes,
- grands événements en liens directs ou indirects avec votre domaine,
- moments marquants de la vie de l’entreprise (séminaire, salon, embauches, campagne de financement…).
Vous avez donc une vision d’ensemble de cette production de contenu à réaliser.
Grâce à cette vue calendaire, vous identifiez en un coup d’œil les périodes chargées et celles plus creuses, vous permettant ainsi d’équilibrer la production de contenu tout au long de l’année.
Et donc, de produire du contenu régulièrement !
Gérer vos équipes
Ici, nous partons du principe que vous n’êtes pas seul·e à produire du contenu et que vous travaillez avec une équipe en interne ou que vous avez externalisé votre production de contenu.
En plus de vous donner une vision d’ensemble des contenus à rédiger, le planning éditorial vous aide aussi à répartir la charge de travail dans l’équipe ou avec vos prestataires.
Pour chaque contenu à créer, vous savez qui fait quoi et à quel moment.Ainsi, vous pouvez anticiper les éventuelles périodes creuses ou de surcharge.
Planifier votre budget et vos ressources
En disposant d’une visibilité sur vos besoins éditoriaux à moyen/long terme, vous anticipez :
- Les compétences nécessaires pour chaque contenu (rédaction, copywriting, tournage de vidéo, montage…).
- Le budget prévisionnel associé.
Par exemple, si vous décidez de faire une vidéo célébrant l’anniversaire de votre entreprise, vous allez avoir besoin de différentes expertises, que vous n’avez peut-être pas en interne.
Si vous attendez le dernier moment :
- votre prestataire habituel n’est peut-être pas disponible,
- vous n’avez pas le temps de rencontrer différents prestataires pour le remplacer,
- vous risquez de payer un surcoût lié à l’urgence.
En plus de vous coûter plus cher, cela risque de nuire à la qualité du livrable final.
Enfin, en n’anticipant pas les éventuelles dépenses, vous risquez de vous retrouver le jour de la publication sans avoir le contenu dont vous avez besoin, faute de budget.
Réduire votre charge mentale
C’est le propre de tout outil de planification : vous permettre de ne plus avoir à penser à ce que vous devez faire ni pour quand vous devez le faire.
Ainsi, vous n’avez plus besoin de garder en tête toutes vos idées de publication. Elles sont organisées dans votre calendrier éditorial.
Vous avez de nouvelles idées ? Ajoutez-les dans les éventuelles périodes de creux, ou créez-vous une annexe à votre calendrier.
En outre, en planifiant votre production de contenu, vous gagnez en sérénité et en productivité, car vous n’avez plus à vous demander ce que vous allez rédiger.
Gagner en régularité
Compter sur sa motivation pour publier régulièrement revient à laisser la réussite de votre stratégie au hasard. Par définition, elle est variable et n’est donc pas fiable, surtout sur les projets à long terme.
Bien qu’elle soit importante, elle ne peut pas être votre seul moteur pour aller au bout de votre stratégie. Vous trouverez toujours plus important ou intéressant à faire que de vous occuper de votre production de contenu.
Planifier vos publications vous aide à créer une habitude de production régulière de contenu.
Ainsi, vous gardez une certaine régularité, même en cas d’absence de motivation.
Le calendrier éditorial vous aide à garder la maîtrise sur votre production de contenu et à ne plus la subir. Il est, en effet, plus facile de travailler en ayant une date butoir claire.
La motivation sert de départ, l’habitude vous fait avancer.
(Jim Ryun, athlète et homme politique américain)
Veiller au respect et à l’équilibre de votre ligne éditoriale
Si vous rédigez au fur et à mesure, en fonction de votre inspiration, vous risquez de vous éloigner de votre ligne éditoriale et de traiter trop souvent les mêmes thématiques.
Cela risque de lasser votre audience et d’épuiser votre inspiration.
En planifiant vos publications, vous vous assurez de varier les thématiques traitées, dans le respect de votre ligne éditoriale.
Si le calendrier éditorial permet d’avoir une vision d’ensemble de vos différents besoins, ce dernier n’est pas figé et peut évoluer.
Ce n’est ni plus ni moins qu’un outil d’aide à la planification dont vous avez la maîtrise : rien ne vous empêche d’avancer ou de reculer la date de publication d’un contenu.
Si c’est le cas, pensez bien à actualiser votre calendrier éditorial en fonction, afin de disposer d’une vision claire des implications de ce changement.
Quels sont les inconvénients du calendrier éditorial ?
Nous avons vu ci-dessus les nombreux avantages du planning éditorial. Toutefois, comme tous les outils, il possède quelques inconvénients :
Tenir un planning éditorial nécessite de l’autodiscipline
Comme vous le verrez dans la suite de cet article, créer un calendrier éditorial est assez simple.
Ce qui l’est moins c’est de le tenir dans le temps et de le respecter.
En effet, pour qu’il soit réellement efficace, il est essentiel :
- que vous le consultiez régulièrement,
- qu’il soit actualisé dès que besoin.
Si l’organisation de la production de contenu fait partie de vos attributions, cela ne devrait pas être un problème.
En revanche, si c’est une tâche que vous faites en plus de votre métier principal (comme c’est souvent le cas dans les PME sans service de communication), il est fort probable que l’entretien de votre planning soit relégué au second plan.
Si c’est votre cas, voici ce que je vous conseille :
- Intégrez votre calendrier éditorial aux outils que vous utilisez déjà au quotidien. Par exemple, si vous utilisez déjà des outils de gestion de projet (comme Trello, Airtable, Asana…) créez-le dans cet outil. Ne réinventez pas la roue !
- Si votre entreprise n’utilise aucun de ces outils, ce n’est pas grave. Un simple tableau Excel suffira pour commencer (voir modèle en fin d’article). L’enjeu pour vous est d’inscrire sa mise à jour dans votre routine. Le plus simple est de caler un créneau dédié dans votre calendrier. Par exemple, tous les lundis matin en commençant votre journée.
- Si aucune de ces solutions n’est possible, vous pouvez externaliser la gestion de votre calendrier éditorial, avec les avantages et inconvénients que cela comporte.
N’oubliez pas que s’il est effectué régulièrement, l’entretien de votre planning éditorial ne vous prendra que très peu de temps.
Gardez également en tête que certaines périodes sont plus propices à la bonne tenue de votre calendrier.
Anticipez autant que possible les périodes de surcharge de travail et profitez des périodes plus calmes pour rattraper votre retard.
Le calendrier éditorial nuit à la spontanéité
C’est probablement le principal reproche fait à cet outil : en planifiant tout à l’avance, cela ne laisse aucune place à la spontanéité.
Notamment sur les réseaux sociaux où il est parfois nécessaire de réagir rapidement à une actualité.
Ce n’est pas faux. Mais, ce n’est pas tout à fait vrai non plus.
Comme évoqué précédemment, ne voyez pas le calendrier éditorial comme un outil figé. Si vous avez besoin de faire une réaction à chaud ou si vous avez une idée de contenu meilleure que celle prévue initialement, ce n’est pas grave !
Rien ne vous empêche de décaler la publication d’un contenu à une date ultérieure.
En outre, en ayant une vision claire de vos contenus à venir, vous pouvez choisir celui qui peut le plus facilement être décalé.
La vie d’une entreprise n’étant pas un long fleuve tranquille, il y aura forcément des périodes où vous n’aurez pas le temps ou oublierez de tenir à jour votre calendrier éditorial.
Et ce n’est pas grave !
L’important est que ces périodes soient ponctuelles. Si elles deviennent la norme, c’est peut-être que cet outil ne vous convient pas ou que votre organisation n’est pas optimale.
Comment créer un calendrier éditorial ?
Nous avons vu ce qu’est un calendrier éditorial et quels sont ses avantages et inconvénients. Voyons maintenant comment créer cet outil et l’adapter à votre entreprise.
Contrairement à ce que vous pourrez lire dans d’autres articles, il n’y a pas de méthode unique et parfaite. Celle que je vous propose est celle que j’utilise pour ma propre production de contenu et celle de mes clients.
À vous de l’adapter à vos besoins et aux spécificités de votre entreprise.
Elle se compose de 5 grandes étapes :
Listez les différents types de contenus et vos canaux de diffusion
Lorsque vous avez travaillé sur votre stratégie de production de contenu, vous avez identifié vos cibles et ses habitudes.
Grâce à cela, vous avez identifié les canaux de diffusion les plus appropriés : articles de blog, newsletter, LinkedIn, Mastodon…
Pour chaque canal, vous allez devoir ensuite identifier les différents types de contenus à rédiger.
Exemple :
Imaginons que votre cible principale soit présente sur LinkedIn et sur votre blog.
Sur LinkedIn, vous avez 6 grands différents formats de contenus :
- texte seul,
- image,
- carrousel,
- sondages,
- vidéos,
- newsletter.
Pour garder l’attention de votre audience, vous allez devoir alterner entre ces différents formats.
À raison d’une publication par semaine, on peut tout à fait envisager la répartition suivante :
- Semaine 1 : publication texte courte,
- Semaine 2 : carrousel + texte,
- Semaine 3 : image,
- Semaine 4 : publication texte longue.
En plus de diversifier les formats, vous allez également varier les sujets traités (tout en restant dans votre thématique de prédilection bien sûr !).
Par exemple, certains contenus seront très généralistes, d’autres plus spécifiques à votre activité et les derniers seront très nichés.
Sur votre blog, la réflexion est la même. Vous allez traiter différents sujets, sous différents formats : article de fond, tutoriel, liste, édito…
Pour aller plus loin et trouver de l’inspiration :
Recensez les besoins liés à chaque format de contenu
Chaque contenu à rédiger va nécessiter différentes compétences. Il est donc important de les lister afin d’anticiper vos éventuels besoins en sous-traitance.
Exemple :
Créer une vidéo YouTube va nécessiter les compétences suivantes :
- scénarisation, écriture de script,
- tournage,
- prise de son,
- montage et postproduction.
Selon vos ambitions et le type de vidéo à réaliser, ces besoins seront plus ou moins importants.
S’il s’agit d’une simple interview, un bon micro suffira pour la prise de son et il y aura peu, voire pas de montage.
En revanche, s’il s’agit d’une vidéo de présentation de votre entreprise ou de vos produits, celle-ci nécessitera plus de travail et de matériel.
Si vous sous-traitez certaines parties de votre production de contenu et que vous savez déjà à qui la sous-traiter, indiquez-le dans votre calendrier éditorial. Ainsi, vous pourrez déjà faire les demandes de devis.
N’oubliez pas que plus vous allez anticiper, plus vous aurez de temps pour choisir vos prestataires, vous assurer de leur disponibilité et éventuellement négocier les prix.
Déterminez le budget alloué pour chaque format de contenu
Que vous déléguiez ou non, il y a toujours des frais liés à la production de contenu.
Il faudra bien sûr payer votre prestataire éventuel. Mais même pour les contenus que vous créez vous-même, vous aurez des dépenses plus ou moins importantes :
- achat ou location de matériel (ex : un bon micro pour vos interviews),
- achat ou location de logiciel (ex : un logiciel pour automatiser vos publications Instagram),
- achat d’art (ex : une bande son pour introduire votre podcast).
Certains investissements sont uniques, d’autres récurrents.
En plus de vous projeter sur les différents investissements à réaliser, cet exercice vous assure que vous avez les moyens de vos ambitions.
Fixer la date de publication
Ici, nous ne raisonnons plus en format de contenu, mais en publication.
Il est essentiel de prévoir une date de publication pour chaque publication (article de blog, newsletter, post LinkedIn…). Cela vous permet :
- d’avoir une date butoir, et donc de bâtir un plan d’action en fonction,
- d’inscrire le contenu dans votre calendrier et de vous assurer du bon équilibre éditorial dans le temps.
Estimez le temps de travail pour chaque publication
Tous les contenus ne sont pas égaux en termes de temps et de complexité de création.
Ainsi, rédiger un post LinkedIn prend moins de temps que tourner un épisode de podcast.
Estimer le temps et/ou la complexité vous permet de vous projeter et d’anticiper les différentes étapes.
Par exemple :
Vous avez planifié la publication d’un livre blanc de 15 pages pour le 9 septembre.
Rédiger un livre blanc demande du temps et de la préparation. (Surtout si c’est votre premier.)
Vous ne pouvez donc pas vous y prendre à la dernière minute.
Un des principaux enjeux de la production de contenu est de réussir à gérer le court terme et le moyen terme :
- court terme : le contenu à publier dans la semaine ou le mois qui vient
- moyen terme : les contenus complexes à produire qui ne seront publiés que dans plusieurs semaines ou mois, mais qu’il est important de commencer à produire maintenant
Il est donc essentiel d’anticiper au maximum ce qui peut l’être.
Toutefois, estimer le temps à passer sur une tâche peut être difficile, surtout au début.
Je vous conseille donc :
- De comptabiliser le temps que vous passez sur chaque format de contenu (avec des outils comme Clockify ou Toggl, par exemple, ou simplement le chronomètre de votre téléphone).
- De débuter avec des critères de difficultés comme « simple » ou « complexe ».
Avec le temps et l’expérience, vous aurez une meilleure vision du temps nécessaire à la création des différents contenus.
Questions et astuces diverses pour réussir son calendrier éditorial
Faut-il planifier à la semaine, au mois ou à l’année ?
Pour répondre à cette question, distinguons :
- les contenus qui peuvent être anticipés longtemps à l’avance (ex : un salon auquel vous participez chaque année, une cérémonie annuelle…),
- les événements nationaux ou internationaux : journée mondiale, jour férié… en lien direct ou non avec votre secteur d’activité, ils peuvent vous donner des idées de contenus.
Ces contenus peuvent être positionnés dans une vue annuelle de votre calendrier, vous permettant ainsi d’anticiper leur création.
Ensuite, nous allons différencier :
- Les contenus qui ne se périment pas : aussi appelés contenus evergreen, ce sont des contenus qui ne sont pas soumis à l’actualité et restent donc valables pendant des mois, voire des années (cet article en est un bon exemple).
- Les contenus qui deviennent vite obsolètes : il s’agit, par exemple, d’une actualité, d’une réaction à un sujet chaud du moment…
Les premiers types de contenus seront planifiés longtemps à l’avance et pourront servir de tampon en cas d’actualité chaude.
En effet, que vous publiez votre contenu evergreen le 9 septembre ou le 15 octobre, il sera toujours pertinent.
En revanche, les sujets qui se périment rapidement seront planifiés sur une courte période et leur publication ne pourra pas être décalée.
Mon conseil :
Je recommande à mes clients de travailler leur calendrier éditorial avec différentes temporalités :
- En début d’année ou quand vous remplissez votre planning pour la première fois : positionnez tous les contenus qui le peuvent sur une vue annuelle de votre calendrier.
- Tous les deux ou trois mois, en début de mois : remplissez votre planning pour les deux ou trois prochains mois.
- En début de mois ou de semaine : affinez votre planning en fonction de votre rythme de publication et de votre inspiration.
Ce rythme semble fastidieux, mais il permet d’anticiper et de planifier ce qui peut l’être, tout en laissant de la place à la spontanéité.
Encore une fois, n’oubliez pas qu’en faisant cet exercice régulièrement, cela ne vous prendra que très peu de temps.
À noter que :
- ce n’est qu’une méthode parmi tant d’autre, à vous de l’adapter au fonctionnement de votre entreprise,
- plus votre rythme de publication est élevé, plus vous aurez besoin d’actualiser votre calendrier éditorial régulièrement. Certains clients qui publient plusieurs fois par semaine actualisent leur calendrier quotidiennement en y ajoutant de nouvelles idées et/ou en le réorganisant.
Comment trouver des idées ?
Quand on crée un calendrier de contenu pour la première fois, on peut vite se retrouver perdu face à toutes ces cases vides à remplir.
C’est normal, et vous allez vite vous rendre compte que les idées sont nombreuses, il faut juste savoir où les trouver.
Voici quelques astuces pour ne jamais être en panne d’idée :
- Notez tout ce qui vous traverse la tête : que ce soit sous la douche, dans le métro ou en réunion, les idées surviennent à tout moment. Ayez toujours avec vous un carnet de note numérique ou non, pour les noter avant de les oublier. Ne comptez pas sur votre mémoire !
- Sollicitez vos collègues : faites le tour des différents services de votre entreprise et demandez à vos collègues de vous décrire leur travail dans le détail : leurs missions, leur façon de s’organiser, l’actualité de leur service, leurs contraintes, les questions qu’on leur pose le plus souvent… Même l’information la plus anodine peut vous donner des idées de publication.
- Faites de la veille : qu’elle soit sectorielle ou concurrentielle, la veille est essentielle en marketing de contenu. Elle vous permet de voir de quoi parlent les autres, et surtout comment ils en parlent. Vous permettant ainsi de traiter un même sujet avec un angle différent, en apportant votre propre expertise.
- Recyclez vos idées : une même idée peut être réutilisée plusieurs fois, en abordant à chaque fois un angle différent.
Plus vous aurez d’idées et de matière, plus vite vous trouverez l’inspiration.
Attention toutefois à ne pas vous noyer sous les informations.
Faut-il rédiger en flux tendu ou prendre de l’avance ?
Les deux.
Certains auteurs, notamment sur Instagram ou LinkedIn, rédigent en flux tendu.
Ce mode de fonctionnement à l’avantage de la spontanéité, mais souffre de deux inconvénients majeurs :
- Vous êtes esclave de votre inspiration du moment, qui est fluctuante. Par conséquent, vos publications risquent d’être de qualité inégale.
- Cette méthode laisse peu de temps à vos idées d’infuser et de se développer. En écriture, il est, en effet, fréquent de rédiger un premier jet, puis de revenir dessus plusieurs heures, voire plusieurs jours après pour l’améliorer.
Il est donc à privilégier si vous avez besoin de publier beaucoup de contenu et que vous êtes un rédacteur expérimenté.
Si ce n’est pas le cas, je vous conseille de le réserver uniquement aux moments qui nécessitent une réaction « à chaud » ou si votre idée du moment est meilleure que l’idée initiale.
De manière générale, je vous invite à prendre autant que possible de l’avance. C’est d’ailleurs tout l’intérêt du calendrier éditorial : vous permettre d’anticiper ce qui peut l’être.
Vous gagnerez en sérénité et en qualité de contenu.
Excel, outil en ligne, calendrier papier… Quel format privilégier ?
Le choix de l’outil est crucial, car il va grandement conditionner votre usage du calendrier éditorial au quotidien.
En effet, un outil qui n’est pas adapté à vos besoins et usages ne va pas être agréable à utiliser et risque d’être vite laissé à l’abandon.
Il est donc important de prendre le temps de bien le choisir.
Voici les différentes options possibles :
Le calendrier ou l’agenda papier
De nombreuses personnes sont encore adeptes des bons vieux agendas et calendrier papier.
Ces derniers sont peu coûteux, mais ne sont pas adaptés pour un calendrier éditorial.
S’ils permettent de planifier la date de publication, ils ne permettent pas de rentrer dans les détails et d’indiquer des informations comme le format, le temps de travail, les ressources nécessaires…
Enfin, l’agenda papier ne donne pas de vision sur l’état d’avancement de la publication et n’autorise pas le travail collaboratif.
Le calendrier numérique
Le calendrier numérique (Outlook, Google Agenda…) est un peu plus adapté au calendrier éditorial que son équivalent papier :
- Il peut être partagé, facilitant ainsi le travail collaboratif ;
- L’usage de codes couleurs permet de différencier les différents canaux de diffusion et/ou les différents formats ;
- Déplacer une publication dans le temps est aisé : il suffit de changer la date.
Comme la version papier, ces outils ne permettent pas de connaître l’état d’avancement ni les détails opérationnels liés à la publication.
Les calendriers – papiers ou numériques – peuvent toutefois être utilisés, en complément d’outils plus adaptés, comme aide-mémoire pour les dates de publication.
Les tableurs comme Excel ou Google Spreadsheet
Ces outils sont très intéressants pour commencer.
Ils sont probablement déjà utilisés dans votre entreprise, ne nécessitant donc pas d’investissement supplémentaire.
La création d’un calendrier éditorial avec un tableur est assez simple, mais peut être un peu laborieuse.
Ils permettent d’avoir à la fois une vision calendaire et une vision détaillée de chaque publication et sont particulièrement adaptés aux cas suivants :
- Vous travaillez seul ou en équipe réduite (ils ne sont pas très adaptés au travail collaboratif).
- Vous n’avez pas plus de 2-3 canaux de diffusion (au-delà, ils deviennent vite très complexes à utiliser et à remplir).
- Vous n’avez pas un rythme de publication très élevé (ils peuvent vite devenir illisibles si vous publiez plusieurs fois par semaine).
Pour vous aider à commencer votre calendrier éditorial pour 2023, voici un exemple de modèle Excel :
J’ai personnellement utilisé ce modèle pendant plusieurs années, avant que mes besoins évoluent et qu’il ne soit plus adapté.
Et que je me tourne vers une plateforme en ligne.
Les plateformes en ligne
Il existe de nombreux outils, accessibles depuis un navigateur ou une application mobile, qui peuvent être utilisés pour gérer un calendrier éditorial.
Certains sont spécialisés dans la planification éditoriale, les principaux étant : CoSchedule, GatherContent, Kontentino, Buffer, AgoraPulse, HootSuite, Tailwind ou encore ContentStudio.
D’autres sont plus généralistes mais peuvent tout à fait s’adapter à la gestion de votre planning éditorial.
Quelques exemples : Trello, Wrike, BaseCamp, Monday.com, Taiga.io, Notion, Asana ou encore AirTable.
Personnellement, j’utilise Kantree.
C’est un outil français, très facile d’utilisation et particulièrement adapté à la planification de contenu.
Vous y retrouvez différentes vues (Kanban, calendrier…), des statistiques, mais également la possibilité d’automatiser certaines tâches.
Cerise sur le gâteau, le support est très réactif et très sympathique.
De manière générale, n’importe quel logiciel de gestion de tâche ou de gestion de projet peut faire l’affaire.
Certaines plateformes vous proposent également d’automatiser la publication de vos contenus.
Attention toutefois, car certains réseaux sociaux n’aiment pas les outils d’automatisation. En outre, ils ne fonctionnent pas toujours.
Par exemple, une cliente qui utilise le logiciel Kontentino a régulièrement des problèmes avec des posts LinkedIn qui ne se publient pas automatiquement.
Ces outils sont des aides précieuses pour organiser sa production de contenu car ils permettent d’automatiser un grand nombre de tâches et d’avoir une vision d’ensemble de l’avancement.
Ils sont particulièrement adaptés au travail en équipe.
En revanche, ils sont parfois très coûteux. Il est donc important de bien prendre le temps de choisir celui qui correspond le plus à vos besoins actuels et à moyen terme.
Autre point de vigilance : la sécurisation et la protection de vos données (surtout si vous reliez à un même outil vos différents comptes pour la publication automatique). En effet, un pirate qui prendrait le contrôle de votre compte sur le logiciel aurait la possibilité de publier sur tous vos réseaux sociaux, voire sur votre site web.
Il est donc primordial d’utiliser des mots de passes uniques et sécurisés ainsi que la double authentification et de changer ses mots de passe régulièrement.
Ce qu’il faut retenir sur le calendrier éditorial
Dans cet article, nous avons vu que le calendrier éditorial était un outil :
- au service de votre stratégie de contenu, avec ses avantages et inconvénients,
- qui ne doit pas être figé et s’adapter aux aléas de la vie de votre entreprise et à l’actualité,
- plus ou moins complexe, selon vos besoins et objectifs,
- qui vous donne une vision d’ensemble des contenus publiés ou à publier, vous permettant d’anticiper au mieux leur création.
Prêt à vous lancer dans la création du planning éditorial de votre entreprise ?
Si malgré ces conseils, vous vous sentez encore perdu·e, je peux vous aider.